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Fines lames et dragons

L'univers du jeu est tiré du cycle des Lames du Cardinal, constitué de trois romans de Pierre Pevel. Ils se déroulent à la période historique de Richelieu et Mazarin, mais avec une différence de taille avec notre monde : les dragons existent. L'un d'entre eux a d'ailleurs ravagé Paris il y a quelques années. Ces créatures peuvent prendre une forme humaine, et ainsi tenter de contrôler les cours et autres centres de pouvoir. Présents depuis les débuts du monde, leurs capacités physiques et magiques se sont étiolées au fur et à mesure des siècles, jusqu'à ce que la découverte d'une plante ramenée par Christophe Colomb leur redonne à la fois une partie de leur puissance mais également leur fertilité, perdue lors d'une malédiction. Ils peuvent donc de nouveau espérer régner sur le monde.

 copyright Loïc Muzy

Les dragons ont créé plusieurs races : dragonnets, qui ont un lien empathique avec leur maître, wyvernes, syles (des salamandres carnivores), tarasques, dracs (humanoïdes avec des caractéristiques de dragons, ayant leurs propres quartiers dans certaines villes). Les sang-mêlés sont quant à eux des hybrides d'humains et de dragons.

Les dragons ont organisé plusieurs sociétés plus ou moins secrètes. L'une est dédiée à la survie de l'humanité, alors que la Griffe Noire cherche à imposer un règne draconique en Europe. Ses actions se veulent subtiles, contrairement à l'ordre des Naos qui veut faire de même, mais de manière ouverte, dans les pays nordiques.

La magie, inventée par les dragons, est partie intégrante de l'univers. Des rituels, longs et complexes, et des sortilèges, plus rapides mais moins puissants, peuvent être lancés par les dragons et les humains. De même, la divination est pratiquée grâce à un jeu de tarot spécifique, et l'alchimie est une réalité. Des substances chargées de magie, tels le sang ou les écailles des dragons, et des artefacts, permettent d'en faciliter l'utilisation. Mais tout humain en contact avec la nature draconique développe une maladie, la rance, à plus ou moins long terme, maladie mortelle sans remède connu.

Dans les Lames du Cardinal, les joueurs incarnent les Lames, des personnages qui sont au service de l'Etat, sortes d'espions qui vont essayer de lutter contre les complots ourdis par les ennemis de la France, dont certains dragons. Ce service a été dissous quelques années plus tôt, à la mort de Richelieu, mais a été réactivé par Mazarin, qui leur confie, directement ou non, des missions.

(source : www.legrog.org)

Les organisations

Les Lames du Cardinal

 copyright Loïc Muzy

Les Lames du Cardinal avaient constitué, quinze ans auparavant, une troupe d’agents d’élite réunie par le Cardinal de Richelieu pour s’opposer aux dragons. Ces derniers, la plupart du temps sous forme humaine, menaçaient le trône de France depuis l’Espagne par l’entremise d’une société secrète infiltré dans toutes les strates du pouvoir, la Griffe noire. Maintes fois portées aux nues par le pouvoir, et autant de fois disgraciées, les Lames étaient nées sous le commandement d’Étienne-Louis Lafargue et avaient terminé leur carrière après avoir repoussé le plus grand péril draconique qui eut jamais menacé la France.
Feu le Cardinal Richelieu ne pouvant se résoudre à se priver d’un outil si précieux, il avait ordonné la formation d’une nouvelle troupe.

Extrait de: Philippe Auribeau « Les Lames du Cadinal - L'héritage de Richelieu - Les Ombres du passé – Épisode 1 »

Les Sœurs de Saint-Georges et les Gardes Noirs

 copyright Loïc Muzy

Le Mont Saint-Michel, îlot rocheux planté dans une baie immense soumise aux caprices des marées, avait au fil du temps connu maintes allégeances. La propriété de ce lieu de pèlerinage dédié à l’archange Saint-Michel avait finalement échu entre les mains des Sœurs de Saint-Georges, également nommées « Dames blanches » ou « Châtelaines » d’après la fondatrice de l’ordre, Marie de Chastel. Vouées à la lutte contre les dragons, versées dans les Arcanes, les Châtelaines entreprirent de faire de l’abbaye qui couronnait le Mont une forteresse imprenable, aux toitures recouvertes de « poussière de draconite, une pierre alchimique causant d’effroyables dommages aux dragons. Les murs s’étaient épaissis, les sous-sols creusés pour y renfermer des trésors et des savoirs inestimables. Les pèlerinages avaient cessé, et le Mont Saint-Michel était devenu Mont-des-Châtelaines, la place forte de l’ordre. Un symbole de foi et de protection magique contre les adversaires reptiliens du pays.

Extrait de: Philippe Auribeau « Les Lames du Cardinal – L’Héritage de Richelieu - L'Éveil des sorciers - Épisode 4 »

copyright Loïc Muzy

Les Louves blanches forment une élite chez les Sœurs de Saint-Georges. Si on les nomme de la sorte, c’est parce que leur monastère est à Saint-Loup, mais aussi parce qu’elles sont des guerrières et ne dédaignent pas chasser en meute. À la fois religieuses et amazones, les Louves montent à cheval et manient l’épée contre les dragons qu’elles traquent, et auxquels elles n’ont souvent à opposer que le bouclier de leur foi et une lame en draconite.

Extraits de: Pierre Pevel « Les Lames du Cardinal - Le Dragon des Arcanes »

Les Gardes noirs avaient la charge de protéger les Sœurs de Saint-Georges, quand ils n’effectuaient pas pour elles des missions de confiance ou des opérations militaires.

Extrait de: Pierre Pevel « Les Lames du Cardinal - Le Dragon des Arcanes »

La Griffe Noire

La Griffe noire était l’emblème le plus évident de la puissance draconique. Cette société secrète, dirigée depuis la Cour d’Espagne par les dragons, avait des ramifications partout en Europe.

Extrait de: Philippe Auribeau « Les Lames du Cardinal - L’Héritage de Richelieu - Le Chevalier de Vendôme - Épisode 3 »

copyright Loïc Muzy

[La Grande Loge d'Espagne] avait été la première fondée. Elle exerçait traditionnellement sur les autres loges d’Europe un empire dont elle se montrait d’autant plus jalouse que son autorité commençait à être contestée. On lui reprochait à juste titre d’être écrasée par le poids des traditions et dirigée par des maîtres avant tout soucieux de leurs privilèges. Contre elle, au sein même de la Griffe noire, des dragons intriguaient qui ne rêvaient secrètement que de dépoussiérer – sinon d’abattre – les vieilles idoles.

Extrait de: Pierre Pevel « Les Lames du Cardinal »

Les Sept Gardiens

Ils sont l’une des raisons qui font que le genre humain n’a pas été décimé, ni asservi, par les dragons. Ils œuvrent dans l’ombre et… veillent. Ils sont des dragons, mais ils savent que le temps de leur race est révolu en ce monde et qu’il n’y a d’autres issues pour eux que de vivre en bonne intelligence avec les hommes ou cachés parmi eux.
Ils cachent souvent leur jeu et l’on peut se méprendre sur leurs intentions, mais les Gardiens ne sont pas des ennemis de la France. Au contraire, sans eux, les Châtelaines n’existeraient pas. Tu n’imagines pas les services qu’ils ont rendus par le passé.

Extraits de: Pierre Pevel « Les Lames du Cardinal - Le Dragon des Arcanes »

Les créatures draconiques

Les sang-mêlés

copyright Loïc Muzy

Puis, impassible, il fit glisser de l’index ses bésicles rouges sur son nez, et coula un regard par en dessous à la jeune fille… qui se figea en découvrant des yeux reptiliens.
Certes, personne n’ignorait que les dragons existaient, qu’il en avait toujours été ainsi, que la forme humaine leur était devenue naturelle et qu’ils vivaient parmi les hommes depuis des siècles. Pour le malheur de l’Europe, la cour royale d’Espagne en comptait de longue date en son sein. Et de lointains cousins de leur race, les vyvernes, servaient de montures ailées tandis que les dragonnets étaient des animaux de compagnie appréciés.
Cependant, un sang-mêlé faisait toujours forte impression. Tous nés des amours rares d’un dragon et d’une femme, ils provoquaient un malaise qui se muait en haine chez certains, en horreur chez d’autres, en fascination érotique chez quelques-uns et quelques-unes. On les disait froids, cruels, indifférents et volontiers méprisants à l’égard du commun des mortels.

Extrait de: Pierre Pevel « Les Lames du Cardinal »

Le sang-mêlé quitta son trône de fortune et s’avança vers le vieux commandant. Clément-Lefert ne l’avait pas croisé depuis bien des années, mais le temps semblait ne pas avoir de prise sur Saint-Lucq. Sa nature draconique le protégeait contre les ravages du temps, comme elle le défendait des sentiments qui causaient tant de tourments aux êtres humains ordinaires.
Ancien membre des Lames du Capitaine La Fargue, Saint-Lucq avait, à la demande de Richelieu intégré la troupe de Clément-Lefert à la dissolution de l’ancienne troupe. Il avait opéré comme il savait le faire : en franc-tireur, insaisissable, ne se mêlant que rarement aux autres.

Extrait de: Philippe Auribeau « Les Lames du Cardinal – L’Héritage de Richelieu - Le Chevalier de Vendôme - Épisode 3»

Les dracs

copyright Loïc Muzy

Le drac entra dans l’auberge et se dirigea vers le comptoir.
L’assemblée retint son souffle un instant. Les dracs avaient beau faire partie du paysage parisien depuis bien des années, il n’était pas coutume de les voir circuler loin de l’île Saint-Louis, surnommée plus communément les Écailles. Depuis que des émeutes dracs avaient secoué Paris bien des années auparavant, le peuple n’attendait qu’une excuse pour laisser se déchaîner une haine persistante à l’égard de cette race draconique. Depuis la mort de Richelieu – qui avait Dieu sait pourquoi protégé les Écailles au cœur de la tempête – les dracs étaient fragilisés et croulaient sous les accusations et les insultes.
Et celui-ci était seul.
Grand et massif – bien que n’atteignant pas les proportions de ses monstrueux congénères aux écailles noires – il arborait un faciès mafflu, où brillaient de petits yeux fendus d’un jaune lumineux. Sa peau était partiellement couverte d’écailles mates, d’une couleur rouge tirant sur le brunâtre. C’était un drac rouge, considérés par tous comme les plus retors et malins de cette espèce souvent jugée hâtivement primitive.

Extrait de: Philippe Auribeau « Les Lames du Cadinal - L'héritage de Richelieu - Les Ombres du passé – Épisode 1 »

C’était un drac. Mais son apparence différait largement du commun de ces créatures humanoïdes. Frêle quand ses congénères bénéficiaient d’une ossature massive recouverte de muscles saillants, ses fines écailles déployaient en outre une teinte allant du blanc cassé au gris pâle. Les maîtres de magie humains désignaient ces dracs particuliers sous le nom de shamanes. Le terme drac était saaskir. Êtres d’exception, ils compensaient largement leur faiblesse physique par une aptitude innée à manipuler les énergies magiques.

Extrait de: Philippe Auribeau « Les Lames du Cardinal – L’Héritage de Richelieu - Le Chevalier de Vendôme - Épisode 3»

Les dragonnets

copyright Loïc Muzy

Gaget devait à ces petits reptiles ailés d’être un homme bientôt très riche et déjà passablement occupé. Il avait débuté en reprenant l’affaire paternelle et en vendant des dragonnets ordinaires sur les marchés. Puis il s’était tourné vers le commerce du luxe et avait proposé aux plus riches des bêtes à pedigree ou jouissant de caractéristiques physiques spectaculaires. Mais l’idée qui devait faire sa fortune ne lui était venue que plus tard, quand il songea à employer les dragonnets à un usage inédit : la messagerie. Là où un pigeon ne peut transporter qu’un minuscule rouleau de papier, un dragonnet est assez puissant pour emporter des lettres, voire un petit paquet, plus vite et plus loin.

Extrait de: Pierre Pevel « Les Lames du Cardinal »

Les syles

Au fond de celui-ci, massées dans des cages de métal rouillé, des créatures reptiliennes de la taille de gros chats grouillaient en découvrant des dents longues comme des canines de loup.
Des syles.
Voraces et rapides, ces animaux draconiques étaient, plus que les rats, la terreur des égouts parisiens. Rassemblées en bandes, elles fondaient sur les proies imprudentes avec une férocité de fauve, et ne laissaient pas même les os derrière elles.

Extrait de: Philippe Auribeau « Les Lames du Cardinal – L’Héritage de Richelieu - Le Chevalier de Vendôme - Épisode 3»

Les vyvernes

copyright Loïc Muzy

Même domestiques, même dressées, les vyvernes étaient des créatures carnivores assez fortes pour arracher un bras d’un coup de gueule. Et si l’on évitait de surprendre un cheval par-derrière, des règles de prudence semblables valaient avec ces reptiles ailés, aussi placides et débonnaires qu’ils puissent paraître. Des règles élémentaires, connues de tous ou presque…
Au loin, une vyverne hurla. Peut-être une vyverne sauvage, comme il n’en existait plus guère en France, si ce n’est dans les régions reculées du royaume. Plus probablement une vyverne dressée, montée par un messager royal ou un éclaireur de l’un ou l’autre des régiments qui se rassemblaient autour de Paris avant de faire route vers la Champagne, en prévision d’une prochaine campagne contre la Lorraine.

Extraits de: Pierre Pevel « Les Lames du Cardinal - L'Alchimiste des Ombres »

Cette lumière était celle d’une grosse lanterne abritant une solaire, une pierre alchimique encore appelée « pierre de Bohème » car seuls les alchimistes de ce royaume en connaissaient le secret. Les solaires – dont l’invention était d’ailleurs assez récente – éblouissaient comme la plus vive des flammes et n’avaient qu’un défaut : un processus de fabrication aussi dangereux qu’onéreux. Celle de la Tour du Temple était blanche et, comme d’autres à Paris, servait à guider les vyverniers. Il en brûlait ainsi une bleue au-dessus du Louvre, une rouge au-dessus du Palais-Cardinal et, bientôt, une jaune indiquerait les Messageries Gaget.

Extraits de: Pierre Pevel « Les Lames du Cardinal - Le Dragon des Arcanes »

Les tarasques

copyright Loïc Muzy

Plantée sur trois paires de courtes pattes, cet énorme reptile dont la corpulence n’avait d’égale que la stupidité, n’était pas connue pour ses accès de rage mais plutôt pour sa propension à s’installer au milieu d’une rue, déformant au passage les murs des maisons l’encadrant, et d’y stationner, inerte, imperméable aux efforts des piquiers qui la menaient.

Extrait de: Philippe Auribeau « Les Lames du Cadinal - L'héritage de Richelieu - Les Ombres du passé – Épisode 1 »

L'univers

La jusquiame dorée

copyright Loïc Muzy

La liqueur des dragons. Cette substance, très recherchée par les êtres d’essence draconique et honnie par les autres, ravivait les instincts primitifs enfouis au fond des âges. Grâce à la jusquiame, un humain pouvait, disait-on, retrouver dans les abîmes du temps la connaissance qui permettait de manipuler la magie. Pour les dracs, elle renforçait les aptitudes reptiliennes, rendant cette race déjà physiquement terrifiante plus rapide et plus résistante.

Extrait de: Philippe Auribeau « Les Lames du Cadinal - L'héritage de Richelieu - Les Ombres du passé – Épisode 1 »

La ranse

La médecine occidentale reposait alors sur le principe des quatre humeurs – le sang, la bile, l’atrabile et la phlegme – énoncé par le médecin grec Galien. Suivant ces théories, la bonne santé reposait sur l’équilibre des humeurs et toute disproportion excessive de l’une par rapport aux autres était combattue à grand renfort de saignées et autres purges organiques. La faculté de Montpellier avait depuis peu isolé une cinquième humeur – l’obâtre, ou humeur noire – responsable, selon ses médecins du mal que transmettaient les dragons aux humains : la ranse.
La ranse était indubitablement la maladie la plus effroyable qui sévissait alors. Étroitement liée aux dragons, on ne savait exactement définir comment on la contractait, mais une fois la maladie déclarée, elle suivait un développement inexorable. La ranse prenait tout d’abord l’aspect d’un grain de beauté légèrement protubérant, qui s’étendait sur le corps jusqu’à former une zone croûteuse, rêche au toucher, mais sèche et non contagieuse. Il s’agissait là de la petite ranse, presque une bénédiction par rapport au stade suivant, que l’on avait fort rationnellement nommé grande ranse. Les zones touchées devenaient alors suintantes, douloureuses, gonflaient de façon erratique ou au contraire creusaient les chairs pour se nicher dans les profondeurs du corps de l’hôte. Les malades voyaient alors leur corps horriblement déformé, jusqu’à devenir de pitoyables créatures à l’aspect monstrueux, dont l’esprit vacillait sous l’effet des souffrances abominables qui survenaient.

Extrait de: Philippe Auribeau « Les Lames du Cardinal – L’Héritage de Richelieu - Le Chevalier de Vendôme - Épisode 3»

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